Aussi loin que les temps l'envisagent, créer des humanités artificielles a toujours été un rêve pour certains êtres peuplant la Terre. On en retrouve la trace dans différents écrits tout au long de l'histoire humaine aussi bien que des expériences dites scientifiques envisageant la transformation de la nature du vivant. Ce rêve tend désormais de nos jours vers le transhumanisme et l'intelligence artificielle qui de jour en jour s’immiscent sournoisement et de plus en plus dans notre quotidien.
Le rêve fou de la création de la vie artificielle
Bien que la science ait fait beaucoup de progrès au cours du siècle dernier, la création de la vie artificielle est un aspect très discuté. Pour certains, c'est le progrès logique des connaissances scientifiques. Pour d'autres, c'est un domaine qui ne devrait pas être envahi par les êtres humains.
Les concepts relatifs à la création de la vie artificielle tels que le génie génétique et le clonage humain sont des idées scientifiques relativement modernes.
Dans le passé, cependant, c'était dans le domaine de l'alchimie que les scientifiques médiévaux cherchaient à créer artificiellement la vie. De nombreux livres venus d'Extrême-Orient traitent abondamment de la création d'êtres artificiels. De ces sources abondantes, les alchimistes prétendirent qu'il était possible de créer sur ce monde terrestre des apparences animées et pensantes similaire à l'être humain.
Homunculus ou la création alchimique des humanités artificielles
L’un des êtres que les alchimistes étaient censés créer était l’homunculus, qui signifie «petit homme» en latin. L'homoncule est mentionné pour la première fois dans les écrits alchimiques du XVIe siècle mais cette pratique aurait des origines bien plus anciennes.
La pensée que la vie humaine peut être créée artificiellement en adhérant strictement à la magie et aux rituels n'est pas nouvelle. Le mythe grec de Pygmalion et les écrits du Golem de la légende juive ne sont que deux exemples d’une histoire contée au fil des siècles.
Paracelse, intermédiaire entre l’occultisme médiéval, a défini la genèse artificielle ("ectogenèse") comme un processus naturel. Il a transformé une histoire surnaturelle en une hypothèse plausible.
Mythes et légende du Golem dans l'histoire
La légende du Golem, cet homme artificiel conçu par l'homme tient son origine dans l'antiquité païenne. Toutefois, le Golem se développe surtout à l’époque médiévale sous l’effet de la kabbale juive et des croyances magiques.
Un golem (en hébreu « embryon », « informe » ou « inachevé ») est un être artificiel conçu d’argile dans la mythologie juive. Le Golem est crée par des procédés magiques. C'est un être inachevé tel une ébauche qui ne possède ni parole ni libre-arbitre. Il façonné uniquement dans le but d’assister ou de défendre son créateur tel un robot. Cependant, dans la kabbale, c’est une masse de matière animée.
Le mot "Golem" apparaît à une seule reprise dans la Bible. Toutefois, sa description est différente des autres textes : il est très fort et sa puissance est associée à celle de l'élément terre.
Le terme golem désigne désormais tout être de matière animée de forme humanoïde. A cela, nous pouvons ajouter une analyse visionnaire : l'être humain moderne est Golem. Dans la mesure où plus nous avançons dans la modernité, plus la légende du Golem s’actualise.
Les humanités artificielles, l'homme augmenté et le transhumanisme
Il ne s’agit pas d'évoquer ici un délire et encore moins de la science-fiction. Le transhumanisme est en marche et prône le dépassement physique ainsi que mental de la nature humaine grâce à la technologie. Le transhumanisme promet d’améliorer l’être humain et de prolonger la vie grâce à la science et à la technologie. Ces technologies sont déjà là et de nombreuses corporations travaillent activement sur ces projets.
De nombreux scientifiques, d’importants laboratoires de recherche et des sociétés très puissantes travaillent actuellement sur le transhumanisme. Leur but est de fusionner l’humain avec la machine. Ces corporations sont Google, la NASA, le MIT, ARPANET et bien d'autres. Leur objectif est de créer un humain perfectionné, un être humain augmenté. Un humain équipé de prothèses, d’implants et quasi invincible tel un cyborg.
Cet humain sera doté des meilleures perceptions ainsi que de grandes capacités intellectuelles, physiques et psychologiques. Il ne connaitra plus les maladies, les handicaps ni la vieillesse. Et tout cela grâce à une implantation et des dispositifs.
Les promesses des humanités artificielles inquiètent aujourd'hui une grande partie de la population. Cela a notamment entraîné de nombreuses polémiques sur les limites de ce mouvement.
"Les formes primitives d'intelligence artificielle que nous avons déjà se sont montrées très utiles. Mais je pense que le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à la race humaine."
Le contrôle total de l'être humain signerai la fin de l'humanité
Nous vivons dans une réalité où le rêve de contrôler ou encore de modifier le vivant est présent depuis des millénaires. L'histoire ne date pas d'aujourd'hui. Dans ce contexte, il me semble difficile de croire que l'être humain n'a pas déjà été transformé de sa nature originelle au jour d'aujourd'hui. L'omniprésence actuelle des moyens de traçage et de contrôle ne sont que des préfaces à ce qui s'en vient.
Si l'être humain se connaissait pour ce qu'il est réellement, il aurait accès à toutes ses capacités et ses facultés. Nul besoin de dispositifs ni d'implants pour augmenter des capacités et des perceptions que nous possédons tous déjà. Nous sommes des êtres puissants et multidimensionnel et selon mon regard le transhumanisme ne fera qu'étouffer d'avantage notre essence originelle. Sortons de l'ignorance et reconnectons-nous à ce que nous sommes afin de reprendre notre pouvoir.
Il est de notre devoir de préserver l'essence de la race humaine et notre communion à la Terre autant que nous le pouvons désormais. Nous sommes "équipés" d'un libre arbitre et d'une faculté de discernement très importante. Nous devons utiliser nos atouts et nos capacités pour avancer le mieux possible dans cette réalité mais aussi afin d'éviter le pire.